Messages : 267 Date d'inscription : 18/07/2010 Age : 32 Localisation : Bon Temps, Louisiana
Sujet: Black Swan Mer 18 Aoû - 3:28
Black Swan
L'affrontement psychologique d'une danseuse de ballet sur le déclin face à l'une de ses rivales.
PAYS : USA RÉALISATEUR : Darren Aronofsky SCÉNARIO : Darren Aronofsky et Mark Heyman ACTEURS : Natalie Portman, Mila Kunis, Vincent Cassel, Winona Ryder DURÉE : ? GENRE : Thriller DATE DE SORTIE : 2 Mars 2011
Spoiler:
La bande annonce vient de sortir, aujourd'hui même ! Et mondieu j'avais déjà envie de le voir mais là c'est certain que je ne le louperai pas au ciné ! Mars 2011, c'est loin... Contre Décembre 2010 aux USA. Enfin bon, Darren Aronosfky et Natalie Portman, ça promet d'être grandiose. Et puis visiblement, du fantastique se mêle à l'histoire, ça me plait encore plus ! J'ai très très hâte de le voir. Chef d'œuvre en vue
Clo²
Messages : 395 Date d'inscription : 22/08/2010
Sujet: Re: Black Swan Dim 22 Aoû - 23:06
Je l'attends aussi ! Après The Wrestler, la barre est haute !!
..ngfxdcg
Messages : 24 Date d'inscription : 13/09/2010
Sujet: Re: Black Swan Dim 26 Déc - 22:47
L'un des films que j'attends le plus, et d'après ceux qui ont assisté à l'avant première il est très réussit.
GluPi Admin
Messages : 1167 Date d'inscription : 17/07/2010 Localisation : Bruxelles
Sujet: Re: Black Swan Ven 7 Jan - 17:37
Je possède le script en PDF. MP si ça vous intéresse!
Merricat Blackwood
Messages : 167 Date d'inscription : 15/01/2011 Age : 47
Sujet: Re: Black Swan Sam 15 Jan - 4:25
Effectivement, ça m'intéresserait bien, ce script... Black Swan est clairement une de mes plus grosses attentes cette année. Il y a quelque chose qui me fait penser au Locataire et à Répulsion, soit deux de mes films favoris. J'aime infiniment les oeuvres qui flirtent avec le fantastique, flirt motivé par l'état mental du héros.
Clo²
Messages : 395 Date d'inscription : 22/08/2010
Sujet: Re: Black Swan Jeu 10 Fév - 22:11
Vu. Je vais rédiger une critique dès que j'en aurais le temps. Mais elle ne sera pas dithyrambique à mon grand regret....
Pedro Kantor
Messages : 584 Date d'inscription : 17/07/2010 Age : 33
Sujet: Re: Black Swan Jeu 10 Fév - 22:55
Hop, j'y vais aussi de ma petite critique :
Bon, c'est vrai, quand on voit "Par le réalisateur de Requiem for a Dream et The Wrestler", on flaire un peu l'arnaque. Bon. Ensuite, on peut se faire matraquer à coups de bande-annonce à chaque fois qu'on a le malheur de poser le postérieur sur le siège d'une salle obscure. Et on flaire la grosse arnaque. Et quand on lit une critique unanime, ou presque, que les "chef d'oeuvre", "magnifique", "génial" résonnent comme le glas d'un art moribond, on appréhende le pire.
Mais bon, c'est la même rengaine : oui, j'ai perdu un peu de ma folle jeunesse échevelée intrépide et romanesque pour regarder le Requiem en Zut majeur de monsieur Aronofsky, mais The Fountain était bien mieux, et puis Pi pareil. Bon, il a commis The Wrestler, mais il a bien le droit de vouloir le Lion d'Or, nous ne sommes que des hommes après tout. Laissons lui le bénéfice du doute, en même temps que ceux du film, et autorisons nous cette facétie filmique.
Donc l'histoire en fait, c'est : Nathalie Portman a des problèmes avec les coupe-ongles, et Vincent Cassel ne sait pas embrasser sans se blesser. Non, ce n'est pas ça. Alors, Mila Kunis, un peu énervée par son tatouage raté, décide de casser les jouets de Nathalie Portman (vu la tête horrible de son lapin rose, on peut la comprendre), elle qui n'avait déjà pas besoin de ça pour maintenir Kleenex à flots (de larmes bien sûr). Non, c'est pas ça non plus. De toute manière, l'histoire est bien connue, à moins d'avoir ermité durant les dernières semaines : Nina est une talentueuse danseuse de ballet new-yorkaise, à qui la consécration échappe pourtant. L'occasion se présente lorsque Thomas Leroy décide de lui confier le rôle principal dans son adaptation du ballet de Tchaïkovsky.
D'ailleurs (débitons quelques banalités), c'est bien agréable d'entendre sa musique. Dommage d'en faire une utilisation aussi peu appropriée. Enfin, on les sent bien venir les moments "kifonpeur", pas la peine de rajouter un fond sonore, d'autant que les arrangements de Clint Mansell, ne sont pas toujours très judicieux, ou très jolis. Enfin, à ce point, plus personne n'est à une ficelle épaisse comme un séquoïa prêt.
Passons brièvement sur l'utilisation des effets numériques. En plus d'ôter ce qui restait de poësie, ils sont utiles comme la main de ma soeur dans la culotte d'un zouave. Encore que la main de ma soeur est utile, en ce sens qu'elle soulage le brave soldat (mettons qu'il soit brave, ne chipotons pas, le propos n'est pas là) d'un poids sûrement surnuméraire au combat.
Mais revenons plutôt aux ficelles plus épaisses auxquelles il fût fait allusion plus haut. Bon. Certes c'est un film psychologique. Mais n'était-ce pas justement l'occasion de faire preuve de subtilité ? Un miroir ça va, c'est quand il y en a beaucoup qu'il y a des problèmes. Pareil pour ce motif de Roch ... Rosar ... Rorschach en plein cadre. Sans parler de la projection de la mère, danseuse ratée (et peintre douteuse serait-on tenté d'ajouter), et ultra-protectrice. A force d'en rajouter couche sur couche, le propos se dilue totalement, et finit par sembler même un poil grotesque.
Entraînant dans sa chute Nathalie Portman, tout d'abord très juste, et qui provoque rapidement l'ennui, à force de répétitions.
Parce que c'est bien le problème du film : à force de vouloir être clair (ou peut être de se donner une complexité superficielle), il tombe dans le redondant, quand on aurait préféré que l'intrigue progresse. Les personnages sombrent dans le stéréotype, quand on les aurait aimé profonds. Les acteurs coulent dans le pathos, quand on les aurait voulu inventifs.
Bon, c'est quand même joli, enfin la plupart du temps. Pas franchement ahurissant non plus, joli. Avec du joli blanc, et du joli noir pour faire contraste. De jolies jeunes femmes aussi. Même si Nathalie Portman n'a probablement jamais vu Kaamelott. Ou sinon, elle snobe le "Le gras, c'est la vie" de Karadoc.
Enfin au final, je m'en veux un peu de ne pas avoir tenté la sieste quand même, histoire de rentabiliser le temps passé dans la salle obscure (la faute à l'hystérie de mes voisins peut-être). Parce qu'en guise de chef d'oeuvre, c'est un film assez fade que nous propose M. Aronofsky. Dont je ne me souviendrais probablement plus que du battage médiatique l'entourant dans quelque temps. Paraphrasons finalement Pierre Bosquet, qui en plus d'avoir le privilège d'être français et maréchal, se tenait suffisamment loin des batailles pour en faire des mots d'esprit, ce qui prouve qu'il n'était pas totalement stupide : "C'est magnifique, mais ce n'est pas du cinéma".
Clo²
Messages : 395 Date d'inscription : 22/08/2010
Sujet: Re: Black Swan Jeu 10 Fév - 23:26
Ma critique également :
Nina est une jeune danseuse de ballet, elle n’a pas vraiment d’âge mais elle semble être sur le fil entre l’adolescence et l’âge adulte. Moment où tout se construit, se transforme. Nina obtient le rôle tant désiré de la reine des cygnes du célèbre ballet de Tchaïkovski. Mais une grande difficulté l’y attend : elle devra incarner la pureté et l’innocence du cygne blanc mais également la sensualité et la bestialité de son contraire, le cygne noir.
Toute l’intrigue du film réside ici : Nina doit percer son « côté obscur » et se battre avec ses démons nommés indépendance, sexualité et lâcher prise. Elle qui représente à elle seule la candeur et le contrôle de soi, va se retrouver tout au long du film, confrontée à des pulsions étranges, d’abord émanant des autres personnages qui l’entourent, puis de son propre corps.
Le corps est d’ailleurs l’élément principal du film : corps qui danse, qui s’étire, qui souffre mais également qui jouit, se déchire et saigne. Cet aspect du film est fort intéressant car il est le vecteur de cette métamorphose entre l’ange et le démon chez Nina.
Le film prend vite une tournure fantastique mais qui se révèle rapidement n’être en fait que psychologique. Nous avons plus à faire à un délire schizophrène qu’à un véritable conte féerique. Et c’est peut-être là que la film perd un peu de son intérêt car il décline une héroïne qui, au fond, ressemble à une dizaine d’autres aperçues dans d’autres œuvres cinématographiques. D’ailleurs, il est rare de lire une critique de Black Swan où ne sont pas mentionnés d’autres films (notamment ceux de Polanski).
Malgré tout, du point de vue de la réalisation pure, le film est très beau, léché tant au niveau sonore que visuel (utilisation intelligente des miroirs, jeu sur les sons très subtil…). De plus, il est indéniable que Natalie Portman est magnifique et magnifiée par ce rôle. Elle transcendante l’écran et subjugue à chaque regard, qu’elle soit fragile et gracieuse comme le cygne blanc ou sulfureuse tel son contraire. Elle est accompagnée par une Mira Kunis tout aussi intrigante et magnétique.
Darren Aronosfki nous présente donc un beau film, parfois puissant, mais qui laisse sur sa fin car manquant de l’étincelle d’un film tout à fait original et singulier. Il semble s’être beaucoup inspiré, usant d’une métaphore un peu usée de la transformation, du bien et du mal et de la confusion mentale. C’est assez dommage car l’ambiance du film et son rythme tiennent le public en haleine vers une fin bien tiède.
Clo²
Clo²
Messages : 395 Date d'inscription : 22/08/2010
Sujet: Re: Black Swan Jeu 10 Fév - 23:37
@Pedro : Qu'est-ce que t'as contre The Wrestler ? Tu veux t'battre c'est ça ?!
Pedro Kantor
Messages : 584 Date d'inscription : 17/07/2010 Age : 33
Sujet: Re: Black Swan Ven 11 Fév - 0:26
Clo² a écrit:
@Pedro : Qu'est-ce que t'as contre The Wrestler ? Tu veux t'battre c'est ça ?!
Fais attention, Mike Tyson a arrêté après m'avoir rencontré ! (GluPi confirmera que je suis un monstre ! ) Concernant The Wrestler, je l'ai trouvé un peu prévisible sans envolée. Je n'ai rien contre la performance de M. Rourke, et de Mlle Rachel Wood, mais j'ai trouvé l'ensemble sans majesté. J'étais déçu, c'est un peu sans saveur (malgré la délicieuse bande son des années 80 !), sans grande envolée, on s'ennuie un peu. Mais je l'ai regardé après avoir vu Pi, le contraste est saisissant.
Clo²
Messages : 395 Date d'inscription : 22/08/2010
Sujet: Re: Black Swan Ven 11 Fév - 2:21
Ah ok. Moi ce film m'a bouleversée. Je l'ai trouvé quasi parfait de bout en bout, avec cette fin horrible. En plus je l'ai revu et ai ressenti la même chose donc ce n'était même pas le "choc de la première fois". Vraiment, j'affectionne particulièrement ce film.