Le blues comme destinée [Skazany na Bluesa]

Dzem est un groupe polonais culte, et son chanteur charismatique, Ryziek Riedel l'objet d'une dévotion toute particulière, en tant que figure tutélaire du blues et du rock de ce côté-ci de la ligne Oder-Neisse.

Il n'est donc pas particulièrement étonnant qu'un réalisateur du cru ce soit décidé à faire un film sur sa vie, onze après son décès.

C'est le récit d'une vie rock'n'roll, sous l'égide des aiguilles, pleine de "compote" (Dzem en polonais), l'héroïne locale (et je ne pense pas à Marie Curie). Dans un style linéaire, Kidawa-Blonski nous narre ses déboires avec son père, ses dealers, son groupe même, bien embêté d'avoir un frontman aussi talentueux, mais aussi drogué. On y découvre un père et un mari aimant, mais dont la drogue rendra la vie impossible. C'est aussi l'histoire de sa profonde amitié avec "Indiana", qui l'initia à l'héroïne, et dont il ne se remettra jamais vraiment de la mort.

Le film ne brille pas particulièrement par son originalité, ni par un rythme enlevé. Pour qui connaît l'histoire de ce poëte maudit, c'est même un peu ennuyeux. Toutefois, les passages musicaux sauvent tout. Quel régal de vibrer sur les "Autsjader","Whiskey" et autres "Sen O Victorii".

A réserver pour les fans de Dzem donc.