Messages : 584 Date d'inscription : 17/07/2010 Age : 28
Sujet: Underground Dim 5 Sep - 12:51
Underground
Palme d'Or au Festival de Cannes 1995.
Le film suit, en Yougoslavie, entre 1941 et le début des années 1990, le destin d'un trio amoureux composé de Marko, Petar et Natalija, et d'une poignée de résistants coincés dans une cave.
PAYS : Serbie-France-Allemagne RÉALISATEUR : Emir Kusturica SCÉNARIO : Emir Kusturica, Dusan Kovacevic ACTEURS : Miki Manojlovic, Lazar Ristovski, Mirjana Jokovic DURÉE : 2h45 environ GENRE : drame/guerre DATE DE SORTIE : 1995 TITRE FRANÇAIS : Underground
Un chef d'oeuvre bouleversant !
Kusturica nous fait voyager à travers cinquante ans d'histoire de la Yougoslavie, sans jamais nous ennuyer. Hilarant, puis terriblement triste, le film nous dresse le portrait d'un pays ravagé par les guerres : Seconde Guerre Mondiale d'abord, puis Guerre Froide, puis Guerre de Bosnie. Un pays riche pourtant (voir l'allégorie de la valise de billets), mais que les affrontements ravagent. Un film tout en symboles (la cave où vivent les résistants, peut figurer le communisme, et son obscurantisme). Un film qui frappe par sa beauté, par la virtuosité de la caméra de Kusturica. Par la précision des plans, qui captent la vie des acteurs, virevoltants et exaltants. Un film sensuel aussi, grâce à la prestation de Mirjana Jokovic. Et finalement, un film tragique et désespéré. Avec en fond sonore, la musique de Goran Bregovic, entraînante et obsédante. Kusturica est décidément bien un des génies du cinéma !
Messages : 167 Date d'inscription : 15/01/2011 Age : 42
Sujet: Re: Underground Sam 15 Jan - 3:57
J'aime également Kusturica, et malgré la volée de bois vert que le film avait reçu à sa sortie, j'estime que c'est un des films les plus passionnants du réalisateur, un des plus touchants également. La folie humaine, l'absurdité de cette situation (et de la vie), et cette fin qui m'émeut à chaque fois, un peu comme dans un rêve, avec un sentiment de nostalgie à la fois doux et terrible. C'est foisonnant et bruyant, c'est un chaos joyeux comme souvent avec Kustu mais bizarrement, ce que j'ai retenu du film, c'est qu'il est toujours sur la corde raide, que derrière cette richesse visuelle et folle, il y a la douceur et l'amertume, amplifiée par cette sensation que tout est vain, peu importent nos actions... un peu comme dans le sublime Temps des Gitans.