Alice In Wonderland

Messages : 220 Date d'inscription : 25/07/2010

Alice In Wonderland

Alice In Wonderland Affichet

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Alice, désormais âgée de 19 ans, retourne dans le monde fantastique qu'elle a découvert quand elle était enfant. Elle y retrouve ses amis le Lapin Blanc, Bonnet Blanc et Blanc Bonnet, le Loir, la Chenille, le Chat du Cheshire et, bien entendu, le Chapelier Fou. Alice s'embarque alors dans une aventure extraordinaire où elle accomplira son destin : mettre fin au règne de terreur de la Reine Rouge.

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PAYS : Etats-Unis
RÉALISATEUR : Tim Burton
SCÉNARIO : Linda Woolverton, d'après l'oeuvre de Lewis Carroll
ACTEURS : Mia Wasikowska, Johnny Depp, Helena Bonham Carter, Anne Hathaway, Crispin Glover...
DURÉE : 1H49
GENRE : Fantastique
DATE DE SORTIE : 24 mars 2010
TITRE FRANÇAIS : Alice au Pays des Merveilles

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Tim Burton.Alice au Pays des Merveilles.
Quand on connaît le style du premier et les caractéristiques du second, on ne peut se dire qu'une chose.Qu'on ne pouvait pas rêver meilleure association.

Et, en tant qu'amateur du style Burton, je me disais évidemment la même chose.Sauf que...C'est Disney qui a les droits sur les oeuvres de Lewis Carroll.
Et là, on se dit que Tim Burton va être bridé.Car il est en effet hautement improbable, après leur célèbre film d'animation, qu'un film Alice au Pays des Merveilles sorte sous le label TouchStone (filiale de Disney qui produit toutes sortes de films à tons nettement plus adultes que ce qui sort sous le label Walt Disney Pictures).
Et, en effet, dès les premières affiches, on lit Walt Disney Pictures et non TouchStone.Et ça se ressent sur le produit final.

Si Tim Burton se lâche sur le visuel et certains personnages (comme le Lièvre de Mars, principal élément comique du film, ou le Chapelier Fou, magnifiquement campé par Johnny Depp, ou encore la Reine Rouge, dont Helena Bonham Carter restitue à merveille le côté hystérique), le fond, lui, est clairement contrôlé par Disney.

Malgré tous les efforts visuels, on ne sent pas toute la noirceur des contes originels, qui aurait tellement convenu au style de Burton.On se retrouve au contraire embarqué dans un récit à tendance initiatique assez gentillet, aux thèmes hélas peu fouillés, peu poussés, loin des obsessions habituelles de Tim Burton.

Heureusement, il est accompagné de son fidèle acolyte Danny Elfman, qui relève toujours le niveau grâce à sa musique toujours envoûtante.

Au final, Alice au Pays des Merveilles est un bon film fantastique, un divertissement très sympathique, qui laissera tout de même un sentiment mitigé aux amateurs de Tim Burton.
Je ne peux pas m'ôter de la tête que le contrôle de Disney a gâché le film, et que Burton, en ayant les mains libres avec un film sorti en tant que TouchStone (comme ce fut le cas de L'Etrange Noël de Mr Jack, à l'origine), aurait fait un magnifique chef d'oeuvre de folie, de noirceur, de gothique...Un chef d'oeuvre burtonien, quoi.
Au lieu de ça, on doit se contenter d'un bon petit film sans grandes ambitions ni prétentions, qui ne porte la patte Burton qu'à moitié.

Messages : 167 Date d'inscription : 15/01/2011 Age : 47

Aïe.
Honnêtement, le film est un (presque) ratage complet. Ce n'est pas une déception parce que, malgré tout, je n'en attendais pas grand-chose, compte tenu du tournant pris par Burton depuis quelques films, même si j'espérais quand même un petit sursaut de créativité (on parle d'Alice, tout de même !). Depuis Big Fish et en mettant de côté le plutôt réussi Sweeney Todd, Burton semble tourner en roue libre. A chaque nouveau film, j'ai l'impression de voir une relecture de ses oeuvres passées, mais en négatif, et offrant au public ce qu'il veut voir. La forme a pris le pas sur le fond.
Et puis, force est de constater que son adaptation n'a rien de carrollien. Il se contente de reprendre des images connues pour les ciseler à son envie. Quand on passe la sensation curieuse de se retrouver face à un ersatz de Narnia (et l'idée de quête est foncièrement anti-carrollien), il faut avouer que le film est linéaire, prévisible, et, pire que tout, qu'il manque singulièrement de magie, de folie, de poésie, du non-sens cher à Carroll.
Il y a quelques secondes des souvenirs d'Alice lors de sa première visite à Wonderland, et je me suis surprise alors à rêver à ce qu'aurait pu être le film.
Un film assez triste, qui marche tout de même puisqu'on ne s'y ennuie pas, de très belles images au service d'un scénario sans saveur. Si Bonham-Carter et le toujours génial Crispin Glover en Valet de Coeur s'en tirent bien, les autres acteurs sont loin de tenir la distance, entre Depp qui semble s'autoparodier et une Alice falote (pourtant, elle a quelque chose d'intéressant dans le regard, quelque chose de mutin et d'âgé à la fois qui me plait). Pour résumer, la version de Burton est un écrin chic qui jamais ne prend en compte la complexité de l'oeuvre de Carroll et pire, qui la piétine.
Terrible aussi de constater comment Burton renie tout ce qui a fait ses premiers films, lors d'un final quelque peu dérangeant. Woolverton aurait dû lire ce qu'était le commerce en Chine à la fin du XIXème siècle avant d'en faire un ressort scénaristique.
Et je passe sous silence la fameuse danse du chapelier, grand moment de honte du film, qui a le mérite de faire rire tellement elle est nulle.

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