Joheunnom nabbeunnom isanghannom
Les années 30 en Mandchourie. Yong Te-Goo, le Cinglé, vole une carte aux trésors à un haut dignitaire japonais. Park Chi-Yi, la Brute, tueur à gages réputé, est payé pour récupérer cette carte. Do-Won, le Bon veut retrouver le détenteur de la carte pour empocher la prime. Un seul parviendra à ses fins, s'il réussit à anéantir l'armée japonaise, les voyous chinois, les gangsters coréens... et ses deux adversaires.
PAYS : Corée du Sud
RÉALISATEUR : Kim Jee-Woon
SCÉNARIO : Kim Jee-Woon et Kim Min-Suk
ACTEURS : Jung Woo-Sung, Lee Byung-Hun, Song Kang-Ho, Ryu Seung-Su...
DURÉE : 2H08
GENRE : Western oriental (ou eastern)
DATE DE SORTIE : 17 décembre 2008
TITRE FRANÇAIS : Le Bon, la Brute, le Cinglé
Hé bien, après avoir découvert Fighter In The Wind, le cinéma coréen me surprend encore, et encore une fois dans le bon sens du terme.
Imaginez la rencontre entre la Corée, Sergio Leone, et Quentin Tarantino.Hé bien, c'est ça, Le Bon, la Brute, le Cinglé.
Quand Kim Jee-Woon revisite Le Bon, la Brute et le Truand, ça donne un film dont le ton est donné dès l'attaque du train au début du film.
Drôle, violent, et irrévérencieux.
A ce titre, les 40 dernières minutes cristallisent à elles seules toutes les caractéristiques du film.
Le trio principal est excellent, bien que l'on puisse peut-être trouver que Jung Woo-Sung et Byang-Hun Lee sont trop sobres par rapport à Song Kang-Ho.Mais quand on y repense, ça aide à créer et apprécier le décalage, qui est l'une des forces du film, et permet de créer des séquences d'humour bienvenues.
Evidemment, avoir vu Le Bon, la Brute et le Truand est est un bon bonus, tant le film en est directement inspiré et clin d'oeil (à commencer par le titre, donc).
Collaboration forcée, road movie décalé, duel final...
Sergio Leone n'aurait pas renié cet "eastern" (western oriental, par opposition au western classique :p), pas plus que Quentin Tarantino, dont on retrouve l'influence sur les séquences d'action violentes et décalées, les personnages, et la bande son (entre Ennio Morricone et Tarantino, selon la situation).
De l'action, de l'humour, du suspense (la révélation à la fin prend pas mal par surprise), et des références bien portées et assumées.
Que demande-t-on de plus à un western, d'où qu'il vienne?
Une petite perle de cinéma coréen, et de cinéma en général